dimanche 25 février 2007

L'économie

Le libéralisme : c’est le seul point où M. Sarkozy insiste pour paraître à droite. Mais le libéralisme excessif n’est ni plus ni moins que la consécration du matérialisme, et le modèle économique d’un libéralisme à outrance tend vers celui du communisme. Le modèle libéral associé à la mondialisation peut en effet conduire au même résultat. Lorsqu’un secteurs économique est intégré dans une ou deux multinationales, la production est répartie par secteurs géographiques par la direction centrale en spécialisant certaines usines du groupe, anciennes PME rachetées. C’est ce qui se passe par exemple aujourd’hui au sein du groupe EADS, et c’est ce qui pourrait se passer demain pour toute l’industrie si la logique libérale était appliquée de manière globale. Y a-t-il une différence avec la politique économique de feu l’URSS ? La seule différence est que le comité exécutif qui prend la décision ne s’appelle pas « comité central du Parti communiste » mais « conseil d’administration ».
Quelle est alors la finalité de l’action économique de votre candidat ? Eh bien, il la révèle dans son livre* : la baisse des prix. Encore une fois, mon ami, je ne cherche pas à critiquer cette ambition. Il me semble simplement que cette proposition ne doit pas être une priorité politique. La dernière fois qu’elle l’a été, sous le ministère de M. Moroy en 1981, cela conduisit à une catastrophe économique. Si aujourd’hui les prix sont devenus si élevés en France, c’est pour financer les nombreuses charges qui, elles, financent les mesures de non travail voulues par la gauche (RMI, augmentation imposée des salaires pour une diminution du temps de travail, etc.) Prétendre, comme le laisse entendre M. Sarkozy, que la hausse des prix a pour but « de s’enrichir indûment sur le dos des Français »*, est davantage digne d’un meeting de la CGT que d’une réflexion sincère.
eXTReMe Tracker